Après la démission de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale, les ambitions pour sa succession s’expriment au sein de la majorité. Ce mercredi, Baudouin Mayo Mambeke, cadre de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), a annoncé publiquement ce jeudi, sa volonté de briguer ce poste, tout en dénonçant les tentatives de positionnement qu’il juge illégitimes au nom de son parti.
« Sauf avis contraire du parti, UNC, et de la Haute Autorité Politique de l’USN, je suis candidat à la succession de notre PN [Président National] à l’Assemblée nationale », a-t-il écrit sur le réseau X (anciennement Twitter). Dans ce message, il adresse une critique virulente à certains acteurs politiques qu’il accuse de manœuvres opportunistes :
« Les mercenaires et autres Brutus n’usurperont aucun positionnement au nom de l’UNC après l’avoir poignardée ainsi que son PN au dos », a-t-il déclaré.
Baudouin Mayo, ancien ministre du Budget et fidèle de Kamerhe, dénonce ce qu’il considère comme des stratégies visant à instrumentaliser le nom de l’UNC pour servir des « intérêts obscurs », sans concertation avec les instances du parti. « Cette histoire d’occuper les postes au nom de l’UNC pour servir des intérêts obscurs est terminée. N’en déplaise aux néophytes politiques qui courent derrière des petits intérêts maternels sans la moindre idéologie », a-t-il poursuivi.
Il a également rappelé que l’UNC reste, selon lui, le seul véritable partenaire de l’UDPS au sein de l’Union sacrée de la nation (USN), la coalition qui soutient le président Félix Tshisekedi :
« Seule l’UNC est partenaire de l’UDPS dans l’Union sacrée de la nation », a-t-il affirmé.
Cette sortie publique intervient dans un contexte politique tendu, alors que le fauteuil de président de l’Assemblée nationale, l’un des postes les plus stratégiques de l’appareil d’État, est désormais vacant. Vital Kamerhe a quitté cette fonction début octobre après avoir été pressenti pour rejoindre le nouveau gouvernement comme vice-premier ministre en charge de l’Économie.
L’UNC n’a pas encore officialisé de position quant au choix de son candidat à la présidence de l’Assemblée. Toutefois, la déclaration de Baudouin Mayo pourrait préfigurer une volonté de l’appareil du parti de défendre sa place au sein des institutions, dans un contexte de recomposition interne à la majorité.
MM
