La Communauté Rwandaise de France (CRF) a adressé une lettre officielle à la maire de Paris pour demander le report du concert de Gims prévu à l’Accor Arena. Le collectif s’indigne de la tenue de cet événement à une date symbolique, celle de la commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda, et met en avant les déclarations controversées du chanteur congolais.
Un concert à une date sensible
Dans leur courrier daté du 7 mars 2025, la CRF exprime sa « consternation » face à la programmation du concert de Ghandi Djuna à une date aussi importante pour la mémoire des victimes du génocide des Tutsi de 1994.
Selon la résolution 69/323 de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 7 avril est consacré à la commémoration de cet événement tragique, et le collectif estime qu’organiser un concert à cette date pourrait être perçu comme un manque de respect envers les rescapés et les familles des victimes.
Des accusations contre Gims
Au-delà de la question de la date, la CRF reproche à l’artiste des propos qu’il aurait tenus dans un documentaire Netflix, où il déclarait : « ce n’est pas avec un jus d’orange qu’on arrête la haine d’un Tutsi », tout en mimant un tir au fusil. Ces paroles sont interprétées par le collectif comme une incitation à la haine contre la communauté tutsi.
La CRF rappelle également les mises en garde d’Alice Wairimu Nderitu, conseillère spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide, qui avait alerté sur l’escalade des discours de haine liés au conflit à l’est de la République Démocratique du Congo. Selon le collectif, le concert de GIMS s’inscrirait dans ce contexte de tensions et risquerait d’exacerber les divisions.
Une demande de report pour éviter un trouble à l’ordre public
La communauté rwandaise en France appelle donc la maire de Paris à intervenir pour faire reporter l’événement à une autre date.
Cette solution permettrait, selon eux, à ceux qui souhaitent se recueillir à cette période de le faire sans heurts et éviterait également des tensions ou des manifestations qui pourraient troubler l’ordre public.
MM