C’est une décision qui suscite déjà de vives réactions en France. Désormais, la diffusion de musique lors des cérémonies funéraires devient officiellement payante, en raison des droits d’auteur perçus par la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique (SACEM).
Une question de droits d’auteur
Jusqu’à présent, la musique diffusée lors des enterrements était souvent considérée comme un hommage personnel, échappant aux redevances habituelles. Toutefois, la SACEM rappelle que les œuvres musicales restent protégées par le Code de la propriété intellectuelle, même lors des cérémonies funéraires.
Les établissements de pompes funèbres ou les familles souhaitant faire jouer des morceaux spécifiques devront désormais s’acquitter d’une somme forfaitaire, variant en fonction de plusieurs critères :
• 55 euros en moyenne pour une diffusion simple sans prestation musicale en direct.
• Un tarif pouvant grimper à 200 euros pour l’intervention de musiciens ou chanteurs professionnels.
Une mesure controversée
Cette décision est loin de faire l’unanimité. Certaines familles dénoncent une mesure injuste, qui ajoute des frais supplémentaires à un moment déjà difficile sur le plan émotionnel et financier. Les entreprises de pompes funèbres, de leur côté, appellent à des assouplissements pour les cérémonies privées.
Pourquoi cette décision ?
La SACEM justifie cette mesure par le respect des droits des artistes, expliquant que même dans un cadre intime, les œuvres musicales restent soumises à des droits d’auteur. Une partie des sommes collectées sera ainsi reversée aux créateurs des œuvres jouées lors des cérémonies.
Quelles alternatives ?
Pour éviter des coûts supplémentaires, certaines familles optent désormais pour des morceaux libres de droits ou des créations personnelles. D’autres préfèrent le silence, laissant place à des hommages plus sobres et symboliques.
Cette mesure, bien que légale, soulève de nombreuses interrogations sur le respect des traditions et l’impact financier sur les familles endeuillées.
MM.