Dans un contexte sécuritaire tendu à l’Est de la République démocratique du Congo, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a émis, ce lundi 9 juin, une recommandation officielle appelant les médias et acteurs politiques à faire preuve de retenue, de rigueur professionnelle et de patriotisme dans le traitement de l’information relative aux zones en conflit.
Réunie en sa 220e session extraordinaire, l’Assemblée plénière du CSAC a déploré les manquements récurrents de certains médias congolais, notamment la diffusion d’informations non vérifiées, la médiatisation des agresseurs, et des propos de nature à démoraliser les Forces armées de la RDC (FARDC).
Trois axes de recommandations
Dans sa communication, le CSAC recommande :
1. Aux médias opérant sur le territoire national :
• De s’abstenir de tout contenu démoralisant pour les FARDC ;
• De ne pas publier ou relayer les activités des groupes armés et de leurs alliés ;
• De vérifier rigoureusement toute information relative aux zones de conflit, auprès des sources officielles.
2. Aux acteurs politiques et sociaux :
• D’éviter toute déclaration ou attitude susceptible de nuire à l’unité, à la cohésion nationale et à la sécurité du pays.


Le Conseil insiste sur le respect des normes professionnelles, du code de déontologie et des lois encadrant la presse, rappelant que la liberté d’informer ne doit pas compromettre la sécurité nationale.
Cette recommandation intervient alors que l’armée congolaise continue de faire face à l’agression de groupes armés soutenus par des forces étrangères, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Dans ce climat, les autorités redoutent l’effet de la désinformation ou de certains discours politiques clivants sur la stabilité nationale.
Le Procureur Général près le Conseil d’État a été saisi pour garantir la mise en œuvre de cette recommandation, entrée en vigueur dès sa signature.
MM
