C’est un morceau coup de poing qui fait l’effet d’un électrochoc dans la capitale congolaise. Avec sa chanson « Kabasele », le rappeur Suintement, ancien parolier reconverti en artiste à part entière, s’impose comme l’une des voix les plus percutantes du hip-hop kinois.
Sortie il y a quelques jours seulement, cette collaboration engagée réunit Fellow, Eke Latéral et Mobutu Satana, trois jeunes artistes de la scène urbaine congolaise. Ensemble, ils peignent un tableau sans concession de la vie à Kinshasa.
Une radiographie crue de la capitale
Dans « Kabasele », le bitume devient le témoin d’un quotidien rugueux : bavures policières, routes impraticables, insalubrité chronique, arrestations arbitraires… Les mots claquent, les vers dénoncent, et la rime n’épargne rien.
Chaque artiste invité prend le micro pour disséquer un pan de la souffrance urbaine. Fellow aborde la brutalité policière, Eke Latéral parle de l’injustice sociale, tandis que Mobutu Satana s’attaque à la corruption qui gangrène l’administration.
Un succès viral et populaire
Le titre cartonne déjà à Kinshasa. Sur les plateformes de streaming, dans les taxis, dans les quartiers populaires, « Kabasele » tourne en boucle. Les internautes saluent une œuvre « audacieuse, percutante et lucide », tandis que certains observateurs y voient le retour d’un rap engagé, dans la lignée de figures comme Lexxus Legal ou Yekima.
MM
