Le ministère congolais de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières a dénoncé, vendredi, la persistance des exactions commises par les rebelles du M23-AFC, appuyés par l’armée rwandaise, dans les zones sous leur contrôle, faisant état de plus de 272 cas d’assassinats et d’exécutions sommaires enregistrés au mois de septembre 2025.
Selon le communiqué officiel signé par le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Shabani Lukoo Bihango, ces violences s’accompagnent de plus de 300 cas de viols, plus de 300 cas de tortures, ainsi que de nombreux enlèvements et recrutements forcés, notamment à Chanzu et Rumangabo, où des jeunes congolais sont contraints de suivre une formation militaire.
Le ministère indique que ces actes, qui s’inscrivent dans une logique de terreur et de déstabilisation, visent à imposer une administration parallèle dans plusieurs entités coutumières du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en destituant ou assassinant des chefs coutumiers légitimes.
« Les M23-AFC, supplétifs de l’armée rwandaise, persistent dans la commission d’actes criminels, multipliant les atteintes à l’autorité coutumière et les violations massives des droits humains », déplore le communiqué.
Ces attaques, qui se sont intensifiées entre le 20 septembre et le 2 octobre 2025, ont particulièrement touché les territoires de Rutshuru, Walikale et Masisi, où plusieurs villages ont été incendiés et des habitations bombardées.
Le ministère de l’Intérieur qualifie ces faits de violations flagrantes du droit international, citant notamment la Charte des Nations unies, l’Acte constitutif de l’Union africaine et la Résolution 2773 du Conseil de sécurité.
Le gouvernement congolais a réaffirmé sa détermination à restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, à protéger les populations civiles et à traduire les auteurs de ces crimes devant la justice.
MM
