Une plainte pour le moins insolite a été déposée ce mardi au palais de justice de Kinshasa. Thierry Mudimbi, analyste politique et citoyen engagé, affirme avoir officiellement saisi la justice contre l’artiste congolais Ferre Gola, qu’il accuse d’un… « excès de voix ».
Avec un ton ironique et suscitant admiration, Mudimbi reproche à Ferre Gola alias Le Padre d’user d’une voix trop envoûtante, au point de provoquer ce qu’il qualifie de « surcharge émotionnelle collective » chez ses auditeurs.
« Je viens de déposer plainte contre l’artiste Ferre Gola pour excès de voix ! J’accuse l’artiste de provoquer une surcharge émotionnelle avec sa voix angélique dans plusieurs titres », a déclaré Thierry Mudimbi, sourire en coin, à la presse.
Derrière la forme volontairement décalée de cette plainte, se cache une revendication plus sérieuse : la reconnaissance institutionnelle de l’artiste comme patrimoine national vivant. Selon Mudimbi, le talent vocal de Ferre Gola dépasse les simples frontières de l’industrie musicale et mérite d’être protégé et encadré par la loi.
« Je demande qu’il soit reconnu comme patrimoine national… et encadré par la loi ! », a-t-il ajouté, appelant les autorités à prendre des mesures pour valoriser et préserver les artistes d’exception comme Ferre Gola.
Ferre Gola, considéré comme l’une des plus grandes voix de la musique congolaise contemporaine, enchaîne les succès depuis plusieurs années. Ses titres comme Royaume Kunga, Bizorbi, Vita-Imana ou encore Dernier Tour suscitent un engouement émotionnel rare, autant en RDC que dans la diaspora.
Les réseaux sociaux ont aussitôt relayé la plainte de Mudimbi, entre moqueries amusées et salves d’approbation de la part des fans du chanteur.
Même si la plainte ne devrait pas avoir de portée judiciaire réelle, le geste de Thierry Mudimbi met en avant plan une question importante : celle de la reconnaissance culturelle et institutionnelle des artistes comme piliers de l’identité nationale.
Walim M.
