Au travers d’un tweet publiée sur son compte X, Willy Ngoma, l’un des commandants et porte-parole militaire de la rébellion AFC/M23, a affirmé que le mouvement n’a aucune intention de se retirer des territoires qu’il contrôle actuellement dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« Allez dire à ceux qui pensent que l’AFC/M23 doit quitter les zones libérées, ils rêvent debout. Nous allons reculer de 5 km et la coalition gouvernementale reculera aussi de 5 km pour créer une zone tampon par rapport aux lignes de front. Nous sommes aux aguets. », a-t-il déclaré.
Une sortie médiatique à polémique faite alors que l’accord de principe signé récemment à Doha entre le gouvernement congolais et la coalition AFC/M23 prévoit un processus de désescalade, salué sur le plan diplomatique, mais difficile à concrétiser sur le terrain. Les déclarations de Ngoma semblent contraster avec l’esprit d’apaisement attendu de ce cadre de négociation.
Le commandement de l’AFC/M23 évoque désormais la création d’une « zone tampon » de part et d’autre des lignes de front, une solution présentée comme technique, mais qui confirme le refus du mouvement de se retirer complètement des zones qu’il qualifie de « libérées ».
Cette déclaration risque de raviver les tensions dans une région déjà instable, alors que la situation sécuritaire reste fragile autour de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, zones partiellement sous contrôle des rebelles.
Du côté de Kinshasa, le ministre de l’intérieur Jacquemin Shabani a révélé à Jeune Afrique que cette question du retrait du M23 est non négociable.
MM
