Moins d’une heure après la signature à Doha d’une déclaration des principes entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), Kinshasa affirme avoir obtenu le retrait des forces de l’AFC/M23 de toutes les zones qu’elles occupent dans l’Est du pays. Ce que l’AFC a directement démenti.
Cette annonce a été relayée samedi soir par plusieurs sources gouvernementales à Kinshasa, qui y voient un résultat concret de la médiation qatarie.
Mais cette version est immédiatement contestée par la direction politique de la rébellion, qui y voit une tentative de manipulation de l’opinion publique.
« C’est totalement faux », réagit un cadre de l’AFC joint par plusieurs médias notamment le journaliste Stanny Bujakera. Le mouvement dénonce déjà « une mauvaise foi » de la part des autorités congolaises, affirmant qu’aucun retrait n’a été convenu ou encore moins mis en œuvre à ce stade.
Jusqu’à présent, aucun document officiel n’a été publié sur le contenu détaillé de la déclaration des principes signée le 19 juillet à Doha. Selon plusieurs sources diplomatiques, il s’agirait d’un texte-cadre énonçant des engagements généraux de désescalade, sans calendrier contraignant.
Pour l’AFC/M23, le retrait militaire ne saurait être unilatéral et devrait s’inscrire dans un processus plus large de dialogue politique, de garanties sécuritaires et de négociations concrètes sur les causes profondes du conflit.
MM
