Le gouvernement congolais a annoncé la suspension des activités de plusieurs partis politiques à travers le pays, invoquant des violations des principes de consolidation de l’unité nationale et de préservation de la souveraineté de l’État, selon un communiqué officiel du ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières publié vendredi à Kinshasa.
Parmi les formations concernées figurent le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le Mouvement pour la Libération du Peuple (MLP), l’Alliance des Acteurs pour le Progrès (AAP), l’Union des Patriotes Congolais (UPC), la Ligue des Jeunes Démocrates (LGD), ainsi que plusieurs autres structures politiques citées dans le document officiel.
Le ministère indique avoir saisi le Conseil d’État pour engager la procédure de dissolution de ces partis, conformément aux articles 29, 30 et 31 de la loi n°04/002 du 15 mars 2004 sur l’organisation et le fonctionnement des partis politiques.
« Ces formations se sont rendues coupables de faits portant atteinte à la sécurité et à l’intégrité du territoire national », précise le communiqué signé par Jacquemin Shabani, vice-premier ministre en charge de l’Intérieur.
Le ministère réaffirme par ailleurs la détermination du gouvernement à restaurer pleinement l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, invitant les acteurs politiques à exercer leurs activités dans le respect de la Constitution, des lois de la République et de l’ordre public.
Le ministre Shabani a indiqué que cette décision il a été prise dans un contexte marqué par la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est du pays, où le communiqué du ministère évoque la poursuite des exactions commises par la coalition M23/AFC, accusée de graves violations des droits humains et d’atteintes à l’intégrité territoriale de la RDC.
MM
